L’Alimentation Ayurvédique
En ayurvéda, on ne « pense » pas l’alimentation en termes de vitamines, de protéines, lipides ou glucides : on raisonne plutôt en relation avec les doshas (Vata, Pitta et Kapha) selon notre constitution, avec la saison, avec les épices qui aident à la digestion, les saveurs en nombre de 6 (doux, acide, salé, piquant, amer et astringent et avec le chaud et le froid).
Bien se nourrir consiste à choisir avec bon sens, en conscience son ALIMENTATION, mais aussi à suivre certaines règles pour contribuer à une bonne digestion.
Avoir une bonne digestion, c’est la santé assurée ! Que veut dire avoir une bonne digestion ?
Tout ce qui est dans votre assiette est préparé avec soin et amour par vous, avec des aliments sains, variés et de saison. Une envie de se nourrir, avoir faim, de prendre le temps pour le repas, dans une ambiance, un lieu agréable, calme, et si vous êtes accompagnés, c’est seulement avec des personnes appréciées et conviées.
Avoir 10 minutes, Manger à toute vitesse, un repas fait industriellement, réchauffé au micro-onde, en regardant la télévision au moment des infos sur les actualités négatifs de la société ou en répondant au téléphone, aux mails etc….
C’est le pire des repas. Une digestion CATASTROPHIQUE assurée !
Une alimentation Ayurvédique n’est pas « UN RÉGIME »: ( un terme de la médecine occidentale ) ,une tranche de jambon blanc avec des haricots verts cuits à l’eau.
C’est une aventure colorée, goûteuse, simple, pas forcément végétarienne et pas plus coûteuse. Si vous avez envie, vous êtes motivé de remettre une nouvelle dimension alimentaire dans votre vie, dans votre cœur et bien sur dans votre assiette. Alors, l’ayurvéda vous accompagnera.
D’ailleurs, je propose tout au long de l’année des Ateliers nutrition, des Consultations autour de votre alimentation, des conseils en nutrition selon les saisons et des recettes Ayurvédiques sur le site que vous pourrez lire, faire les recettes, prendre des rdv, et réserver les Ateliers.
Les Doshas ou appelés aussi Humeurs,
« L’Ayurvéda » est basé sur la science des 5 éléments : Eau, Feu, Air, Espace, Terre, pour former les 3 doshas : Vata est air et espace, Pitta est feu et eau et Kapha est lui terre et eau.
« On retrouve ces éléments dans tout : les plantes, les animaux, les émotions, les minéraux, l’alimentation… Les Doshas, ou énergies vitales ou humeurs qui sont les forces responsables des fonctions corporelles, physiques et psychologiques. L’alimentation ayurvédique repose donc sur les trois Doshas et sur les saveurs : amer, acide, astringent, doux ( sucré), salé, piquant. Ces saveurs ont un impact sur les Doshas « Pour un repas qui donne une pleine satisfaction, qui équilibre les tissus, nourrit et n’entraîne pas de fringale, il faut retrouver ces 6 saveurs dans votre assiette. Contrairement à ce qu’on croit souvent, la cuisine ayurvédique n’est pas strictement végétarienne : elle utilise, notamment, le ghee (beurre clarifié) pour cuisiner, ainsi que les produits laitiers. On peut aussi consommer de la viande, du poisson et des œufs, mais toujours avec modération, ou dans les périodes de convalescence.
Au menu, avant tout, des produits sains : fruits et légumes, céréales,légumineuses et produits laitiers dilués…. On ne cuisine et ne mange que du frais, jamais de conserves, pas de plats tous préparés ou même de surgelés ! et les Glaces ( lait ou eau) une aberration occidentale…… On essaie de consommer ce qui a été cuisiné le jour même, au maximum le lendemain, mais pas après. Cela ne se traduit pas obligatoirement par des plats compliqués, mais par de bonnes associations d’aliments et d’épices.
Les produits sont toujours choisis de saison,idéalement locaux, ou au minimum bio. On mange chaud, à la limite tiède, mais pas froid, quitte à réchauffer, car la chaleur est la première étape de la digestion, laquelle en sera ainsi facilitée. Certains aliments ont une énergie refroidissante (courgette, riz, blé, rose, huile d’olive…), d’autre une énergie qui réchauffe (carotte, poivron, café, huile de sésame…). « La force du feu digestif (Agni ) est la base de la bonne santé. On ne va donner à la personne que c’est qu’elle est capable de digérer. Ainsi, si vous souffrez d’inflammation gastrique, les aliments à l’énergie chaude seront plutôt contre-indiqués.
LES PREMIERS PRINCIPES À SUIVRE
1 – Manger seulement quand on a faim
Qu’est ce que cela veut dire pour nous les Occidentaux ? dont la nourriture dégueule les étales de nos supermarchés ……..
Par simple envie de manger, ou par habitude sociale ( 3 repas par jour ), copieusement, assez pour se rassasier mais sans dépasser son appétit, sans jamais « se remplir » : en ayurvéda, la règle est que l’estomac soit rempli d’un tiers de solide, un tiers de liquide (eau, soupes ou jus) et un tiers de… vide, ce qui lui permet de se contracter plus aisément. Et quand on n’a pas d’appétit, on ne s’oblige pas à passer à table et on se limite à boire une tisane ou eau chaude simplement : pas question de se forcer.
2 – Manger dans un endroit agréable
Dans le calme, lentement et en pleine conscience, avec joie, sans ramener ses soucis et préoccupations à table, et bien sûr jamais devant un écran ! Manger en faisant autre chose ou dans de mauvaises conditions contrarie le processus digestif. Les plats sont joliment présentés, pour profiter pleinement des saveurs et des textures, des senteurs et de leur aspect visuel, ce qui, là encore, favorise la digestion grâce aux enzymes salivaires.
3 – Bien mâcher
Ce qui contribue tant à une bonne digestion (les enzymes salivaires commençant le travail de digestion) qu’à la mise en place de la sensation de satiété puisque l’on ne doit pas non plus se surcharger, mais manger à sa juste faim.
LA FORMULE magique : 1/3 de nourriture, 1/3 d’espace, 1/3 de sucs digestifs dans l’estomac.
4 – Manger des aliments digestes
C’est-à-dire qui ne provoquent ni lourdeurs, ni troubles digestifs (douleurs, gaz, ballonnements, nausées, acidité gastrique, selles ou haleine malodorantes), ni sensation de fatigue, ni évidemment, intolérances ou allergies. Quand un aliment ne convient pas vraiment… on l’évite ! On le remplace par un autre aliment, jusqu’à trouver le bon …..
5 – Ne pas passer des heures à table
Même s’ils sont goûteux, les repas doivent rester simples et rapides, cela ne veut pas dire cinq minutes, non plus…. Tous les plats sont servis en même temps. Enrichir l’eau en oligo-éléments. L’Ayurvéda utilise les oligo-éléments pour rééquilibrer le corps et l’esprit avec leurs bienfaits : cuivre, or, argent. Le plus simple est d’utiliser le cuivre. Pour cela, mettez de l’eau bouillante dans un verre en cuivre et laissez infuser une nuit. Buvez ensuite cette eau à jeun pour profiter des vertus anti-inflammatoires et anti-bactérienne du cuivre .
6 – Boire le bon alcool au bon moment.
Parmi les règles d’alimentation ayurvédique : la consommation d’alcool. Il convient de ne pas consommer d’alcool en dehors des repas car cela risque de brûler les tissus du corps. L’alcool doit être consommé avec un aliment pour qu’il soit moins acide pour le système digestif. L’alcool ne doit pas être consommé chaud. Les meilleurs alcools en alimentation ayurvédique ? Les alcools de plantes et de fruits et le vin rouge qui stimulerait l’appétit, faciliterait le sommeil et améliorerait la circulation sanguine. Le foie ne sait pas assimiler l’alcool pur.
7 – Boire le lait dilué
En médecine ayurvédique, le lait végétal ou animal doit être consommé dilué pour être plus digeste. La bonne proportion c’est une tasse d’eau pour trois tasses de lait. C’est bien d’y ajouter des épices (cannelle, cardamome, gingembre…) qui vont contrebalancer la lourdeur du lait, notamment du lait de vache. Autre recommandation ayurvédique : ne pas mélanger le lait avec de la viande, le fromage ou avec des agrumes et même les fruits en général. Cela crée de la fermentation intestinale et vice les tissus du corps.
8 – Boire en dehors des repas
En médecine ayurvédique, il n’est pas recommandé de boire de l’eau 20 à 30 min avant ou après un repas. Cela entraîne une digestion plus lente de la nourriture, ce qui conduit à une mauvaise assimilation des aliments et à une indigestion. Les règles ayurvédiques de consommation de l’eau ? Consommer l’eau par petites gorgées et non en grand volume car cela dilue les sucs gastriques, boire l’eau à température ambiante ou tiède, boire de l’eau le matin à jeun pour rajeunir le corps et l’esprit, diminuer les maladies cardiaques, les maladies de peau et apporter de la clarté à la pensée.
9 – Utiliser du beurre clarifié
Le beurre clarifié (appelé ghee) est un ingrédient majeur dans la cuisine ayurvédique. Ce ghee est un beurre qui ne contient plus de lactosérum : également appelé petit-lait ou sérum, est la partie liquide résiduelle de la coagulation du lait. Le lactosérum est un liquide jaune-verdâtre, composé d’environ 94 % d’eau, de sucre (le lactose), de protéines et de très peu de matières grasses, chauffé, il est instable et dangereux et de caséine.
Le Ghee a de nombreux bienfaits : entre autre, il diminue la sécheresse des tissus et de la peau, il améliore la fertilité, il diminue les soucis gastriques, il aide à mieux digérer et à mieux assimiler les aliments, il équilibre le système nerveux et il augmente aussi la réserve d’énergie vitale qui nourrit l’esprit (Ojas); et peut être utilisé pour faire cuire tous vos aliments. Il est moins nocif que le beurre ou que certaines huiles qui, chauffés à haute température, deviennent cancérigènes.
Le ghee s’utilise aussi bien a une température ambiante que Chaud ( tartine et cuisson ). Il se conserve dans un endroit sec et à l’abri de la lumière et de la chaleur directe.
Voilà, quelques conseils majeures et indispensables pour aller vers une alimentation plus juste avec soi- même.

Nathalie Sineux